COMMUNIQUÉ : APPEL D’UNE DÉCISION DISPROPORTIONNÉE
COMMUNIQUÉ : APPEL D’UNE DÉCISION DISPROPORTIONNÉE

Il est maintenant commun de voir la LNR sanctionner durement le MHR.

Jacques DU PLESSIS a ainsi été sanctionné de 4 matchs de suspension alors même que pour des faits identiques, des joueurs se sont vus infliger un maximum de 2 matchs de suspension.

Jannie DU PLESSIS vient à son tour d’être suspendu pour 6 matchs pour avoir frappé un adversaire à la main alors même que ce dernier lui accrochait irrégulièrement la jambe et l’empêchait de se déplacer pour défendre sa ligne d’en-but. Lors d’une récente bagarre où des coups de poings ont pourtant été échangés, les joueurs impliqués ont été respectivement suspendus de 3 et 2 matchs.

Ces incohérences, sûrement involontaires, influencent fréquemment l’équité et le bon déroulement du TOP 14 mais ceci est là encore, commun, depuis la décision incompréhensible, prise par la LNR, des reports de matchs du 18 mars dernier. Décision fondatrice de la sanction prononcée aujourd’hui à l’encontre du MHR.

La frustration et l’incompréhension générées auprès des supporters du MHR avaient amené ces derniers à afficher des banderoles exprimant leur ressenti publiquement dans l’enceinte de l’Altrad Stadium.

Les membres, toujours bienveillants et bien-pensants, de la Commission de discipline ont infligé 1 match de suspension de terrain et 70 000 € d’amendes au motif  «  d’utilisation de moyens d’amplification visuelle dans l’intention de provoquer la haine ou la violence ou de favoriser l’excitation du public ».

La liberté d’expression ne saurait s’arrêter aux portes d’un stade, fut-il, de rugby.

Aucune banderole n’avait un caractère diffamatoire ou insultant. Le public de l’Altrad Stadium n’a pas été excité par la présence de ces banderoles. Aucun incident n’a d’ailleurs été signalé avant, pendant et après, tant à l’occasion du match reporté contre le Racing le 22 avril, que lors du barrage du 20 mai.

Affirmer le contraire est un mensonge de plus dans une saison qui aura démontré les limites de la gouvernance actuelle de la LNR.

Le Président de la LNR, lui-même, avait demandé publiquement des sanctions exemplaires de la part de la Commission de discipline à l’encontre du MHR. L’indépendance et l’impartialité de cette Commission parisienne ne sont ainsi aucunement garanties.

Dans les autres ligues professionnelles, les suspensions de terrain ou les matchs à huis-clos sont prononcés en cas d’incidents graves ou de présence d’engins pyrotechniques, pas lorsque des supporters demandent la démission du Président de la Ligue.

Le caractère manifestement disproportionné de la sanction interpelle le MHR quant à la volonté de la LNR et de son Président de le mettre au ban.

Le MHR interjettera naturellement appel de cette décision disproportionnée.