CDF : Rencontre avec Damien Florio
Il est le nouveau responsable du CDF du MHR et fait de la formation son cheval de bataille. Gardois d’origine, c’est au Rugby Club Nîmois qu’il a réalisé toute sa formation de joueur, au poste de pilier droit. Il est ensuite passé de l’autre côté de la ligne de touche, devenant entraîneur, éducateur puis responsable de la formation au RCN. Arrivé au MHR en 2022, Damien Florio a d’abord entraîné les avants de l’équipe Espoirs avant de prendre cet été, les rênes du centre de formation. Rencontre.
Damien, peux-tu présenter le travail du centre de formation ?
L’idée prioritaire du centre de formation c’est le double projet scolaire et rugbystique. Aujourd’hui, nous avons une obligation de faire des joueurs de rugby, mais aussi des citoyens qui soient capables, à l’avenir, d’avoir un métier autre que le rugby. C’est notre ambition première.
Le deuxième axe important concerne le développement du joueur. J’entends par là tout le travail individuel qui est fait autour de lui : la préparation physique, le développement musculaire, la partie technique avec le « jeu au poste » … En résumé, l’individualisation de son travail, qui va lui permettre de se greffer au service de notre équipe Espoirs, mais également de l’équipe première.
Peux-tu nous parler de la nouveauté cette saison, la « Capsule » ?
Nous avons cette saison 12 joueurs du CDF qui sont intégrés dans un fonctionnement de travail avec le staff professionnel. C’est ce qu’on appelle la « Capsule Graines de Cistes ». Ces joueurs-là seront toute la saison au contact des pros du lundi au jeudi. L’objectif est d’accélérer leur formation et leur permettre d’être au plus près de ce qui se fait de mieux, de façon à leur faire mieux saisir leur marge de progression avant de devenir un jour professionnel du MHR.
La capsule est gérée par Jesse Mogg, un ancien joueur du club et international australien. Ce dernier œuvrera au quotidien sur l’individualisation et la planification du travail de ces 12 joueurs qui s’entraînent avec les professionnels la semaine et qui, en plus, bénéficieront d’un développement individuel opéré par le personnel des staffs techniques du club, aussi bien celui des pros, que celui des Espoirs.
L’idée est simple : les faire travailler avec les meilleurs pour progresser plus vite et leur permettre de passer le cap. Bien sûr, s’ils ne jouent pas en pro le weekend, ils retrouvent l’équipe Espoirs le vendredi et jouent le samedi avec eux.
L’idée prioritaire du centre de formation c’est le double projet scolaire et rugbystique.
Des « clubs partenaires » sont également mis à contribution. Comment s’articule cette relation avec le MHR ?
Il y des joueurs « Espoirs », non conventionnés au CDF, qui s’entraînent avec nous toute l’année. Ils bénéficient de la formation du MHR et jouent le weekend, grâce au système de double-licence, au sein de « clubs partenaires » autour de nous comme Palavas, Nîmes, Jacou, Millau ou Agde. C’est une relation gagnant-gagnant : il est important pour nous d’entretenir le lien avec ces clubs et ces jeunes joueurs ont besoin d’avoir du temps de jeu. Jouer le week-end en amateur permet d’accélérer leur formation pour leur donner la possibilité à terme, d’intégrer les matchs Espoirs. C’est également important pour nous, le staff, de suivre leur évolution. On a fait une belle saison l’an dernier Espoir. On souhaite aller dans la continuité avec une qualification sur les phases finales cette saison.
Quels sont les objectifs du CDF pour cette saison 2024/2025 ?
Le staff a été remanié suite à la promotion de certains membres comme Joan Caudullo et Benoit Paillaugue. Joan m’a laissé la mission de gérer le centre de formation. Je tiens à le remercier, ainsi que le club, pour leur confiance. Le staff du centre de formation a intégré récemment un autre ancien de la maison MHR au poste d’entraîneur des trois-quarts des espoirs, Vincent Martin. Nous allons travailler dans la continuité du projet que nous avons démarré ensemble, en gardant en vue deux objectifs.
Le premier objectif est de poursuivre nos efforts pour être capable d’alimenter notre équipe première avec notre pépinière, mais aussi de sortir des joueurs de niveau international comme on l’a fait avec Arthur ou Lenni.
Le deuxième est d’être reconnu au niveau national et d’avancer le plus possible au classement des centres de formation. On observe à ce titre déjà une belle progression puisque nous sommes fiers d’être classés premier sur la partie des résultats scolaires pour la deuxième année consécutive.
Pour cela, vous allez aussi pouvoir vous appuyer vers les catégories les plus jeunes…
Tout à fait. On a initié il y a deux ans un travail de transversalité sur le projet de jeu, qui part des pros au sommet, et qui s’étend jusqu’aux catégories Gaudermen et Alamercery, entraînée par un ancien de la maison, Louis Picamoles. Cela signifie que toutes ces équipes partagent le même projet de jeu décliné différemment selon les catégories.
Cela veut également dire que l’on travaille tous main dans la main. Le staff du CDF peut très bien aller donner un coup de main au staff des équipes U16 et U18 et inversement. On a fait en sorte de tout uniformiser et de travailler sur une véritable identité de club, un « ADN MHR » avec un état d’esprit de « guerrier » qui trouve écho jusqu’aux plus jeunes.